Rien à voir avec la vahiné, toute en beauté avec son œillet frais chamarré dans les cheveux, toute en simplicité, sans aucune ambiguïté dans son comportement. Une personne claire dans sa tête comme sur son visage typiquement tahitien.
Dans ma vie professionnelle, j’ai détesté deux choses.
Toutes deux m’avaient été imposées par les autorités académiques sans prendre mon avis.
On m’avait bombardé membre permanent du jury des examens des spécialisations psychopédagogiques et mon rôle consistait à défendre le candidat quelle que fut sa prestation.
Toujours sans prendre mon avis, je devais recevoir des stagiaires.
Pour celui qui aime figurer en pleine lumière, c’est parfait, mais ce n’était pas mon cas, je préférais l’ombre et clignoter faiblement. Je vivais une vie discrète, presque secrète, ce qui me valut pas mal de reproches…
Un jour, je vis débarquer une fille superbe. Jean moulant, chemisette vaporeuse, bref une apparition qui n’avait rien à voir avec celle de Bernadette Soubirous. Un sourire renversant, la parole facile, le regard franc et dominateur, hypnotisant.
Apparemment, elle avait décidé de prendre le pouvoir sans jamais m’avoir rencontré.
Elle était femme avant tout et tenait à le rester.
Le statut de stagiaire qu’elle estimait subalterne, lui était tout à fait équilatéral – une expression que l’on utilisait pour dire que l’on s’en fout – …
Je ne suis aucunement personne indifférente au charme féminin, loin de là, à condition qu’il ne soit affiché de manière ostentatoire du genre « Tu me vois ? », « Mais enfin, tu te rends compte de la bombe devant toi ? »
Une bombe c’est un explosif. Elle peut vous éclater à la figure ! Ça se jauge, ça se contourne, on ne plonge pas dessus illico car un tourbillon vous a vite emporté. Emporté, mais où ? Allez savoir !

Voyant que je jouais l’indifférent devant ses déploiements trop criards, j’ignorais pourquoi tant d’insistance car je n’étais pas une figure de cinéma, elle se montra plus « giflante ».
Estimant que j’étais trop travail, trop réfléchi, pas assez cool ni relax sur la bagatelle, elle m’infligea :
- C’est fou tout ce que tu fais, tout ce que tu penses ! Tu as le temps de t’occuper de ta femme ?
Le coup porté était rude, elle entendait bien me secouer brutalement.
- Non seulement j’ai le temps de m’occuper de ma femme, lui dis-je, mais je pourrais bien m’occuper de toi aussi, encore faut-il en avoir envie !
Je crois que cette réplique fit mouche car elle resta sans voix.
Sans demander son reste, elle poursuivit son stage de quinze jours à deviner tous mes défauts et elle a dû en trouver une bonne benne de camionnette, au moins.
Elle était pomponnée, belle fille assurément, hélas elle faisait sa chatte.
Une chatte qui miaula plus de trois fois.
Miaou ! Miaou ! Miaou… C’en était trop !
Bonsoir Simon. J’ai lu et j’ai aimé. Tu as entendu Miaou mais tu ne l’as pas vue. Une question d’envie.
Au plaisir de te croiser de nouveau au début de la route d’Arghinia.
Martinu
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A reblogué ceci sur Les choses de la vie.
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Réponse cinglante la belle a dû en concevoir du dépit car peu d’hommes ont dû oser la remettre à sa place 😉
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Très belle fille, elle croyait pouvoir gagner à tous les coups…
Ceci dit, les choses de la vie m’ont tant apporté 😉
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