C’était au temps où j’avais encore mes poules.
Voici une belle « gallinade » dont je me souviendrai le restant de mes jours.
Ce texte reblogué date de 2015.
C’était en janvier dernier. La grippe sévissait dans
les chaumières et pour une fois, je n’y avais pas échappé.
J’ai pris l’habitude de rendre visite à la basse-cour
tous les après-midis, vers quinze heures.
Dès que j’apparais à la barrière du jardin, encore
assez loin du poulailler, les poules grimpent sur le talus pour m’accueillir et
m’attendent au pied du grillage. Généralement, j’arrive avec de l’herbe ou de
la salade. Elles préfèrent les jours plus fastes, ces jours où je trimbale le
seau noir de maçon. Elles savent qu’il y aura bon lombric, bien dodu et bien
rouge. Quelques pelletées de compost encore humide et ce sont des centaines de
vers de terre qui composeront le régal du jour. La vermée grouillante gagne
rapidement le fond du seau pour se mettre à l’abri de la lumière.
Il suffit d’agiter le saut et les gélines s’affolent. A peine le terreau versé…
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